Juste après les vendanges, c’est un millésime qui nous a rappelé le tant apprécié 1997. Pourquoi ? car 2004 s’est toujours montré finement équilibré avec une fraicheur toujours bien en place.
Le voici ici (enfin) en bouteilles. Longuement maturé dans les caves d’Henri au contact de ses fûts, véritables messages du temps et du style de la maison.
Dès l’approche de la gamme aromatique, le grenache montre le bout de son nez sur des senteurs de pierre frottée, de prune noire, de gelée de cassis avec un caractère richement étoffé.
La bouche s’habille d’une texture particulièrement large, bien en chair et suave. La générosité s’effile avec le temps en plus de l’élevage. On profite en milieu de bouche d’une trame consistante débordante de notes de havane, de chocolat et de nuances de tanneurs.
L’harmonie de la finale fait saliver et nous laisser rêver à des accords mets et vins à son image. La persistance aromatique est longue, très longue même car elle dépasse allègrement les 30 secondes.
Bienvenues à des pièces gouteuses et parfumées comme une côte de bœuf de l’Aubrac, persillée à souhait et servie saignante. Sa chair fondante se déliera au contact des tanins subtils de Marie Beurrier 2004. L’ensemble sera couronné d’une sauce Choron (béarnaise légèrement tomatée).