2003 est un millésime qui a su se faire attendre. Rouge rubis aux reflets orangés, le cœur de ce vin est d’une grande profondeur. Bien entendu les vins d’Henri Bonneau proviennent des plus beaux terroirs de Châteauneuf-du-Pape comme La Crau et ne subissent pas de passage en barriques neuves, afin de respecter eu plus juste l’esprit de La Grenache, cépage phare de cette appellation. Au nez, le vin est assez fermé, un passage en carafe lui fait donc le plus grand bien pour pouvoir accéder à des arômes sauvages en premier suivis par des notes à la fois secondaires et tertiaires. Un mélange entre des notes de fruits telle la cerise ou le pruneau viennent agrémenter les notes de garrigue rappelant vraiment le sud. En bouche, le vin se montre puissant, déployant des tannins de structure mais d’une certaine finesse en finale, signe de grande vinification. Après un bon moment de patience, le vin regagne une harmonie en milieu de bouche tout en gardant la complexité, la densité du millésime et du style Henri Bonneau. C’est un millésime de vigneron, de connaisseurs et d’amoureux de Châteauneuf-du-Pape qui sera vous plaire tant par sa facilité d’accès en bouche que par la matière qu’il offre. La finale de bouche est digne des cuvées "Marie Beurrier", elle est ronde, longue et garde vraiment la grandeur des vins d’Henri Bonneau.
Râble de lièvre aux airelles et sauce au thym. Servir le tout avec des boulettes de pommes de terre.