Vins de Saint-Péray

Appellation la plus méridionale du Rhône septentrional, nichée juste en dessous de Cornas et sur les rives gauches du fleuve, Saint-Péray possède un climat continental aux influences méditerranéennes. La vallée du Mialan fait traverser un courant d’air frais issu du nord sur le vignoble (la bise), ainsi les Marsanne et les Roussanne, qui s’étendent sur 90 hectares de coteaux granitiques, bénéficient d’un climat leur conférant une jolie fraîcheur.

Saint-Péray a toujours été une terre de blanc. Si les plus vieilles traces sur l’histoire vinicole mentionnent les vins tranquilles, l’appellation fut très largement réputée pour ses vins effervescents au XIXe siècle, puisqu’en 1829, un vigneron du nom de Louis-Alexandre Faure s’inspira des méthodes champenoises. Cette audace permis aux mousseaux de Saint-Péray d’être plébiscités par Napoléon III ou encore Alphonse Daudet.

Si la crise phylloxérique n’épargne pas le vignoble, ce dernier se voit attribuer la mention AO (Appellation d’Origine), avant d’obtenir celle d’AOC en 1936. La première est gage d’un savoir-faire et d’une production de qualité, puisque seule Hermitage en bénéficie aussi dans le Rhône Nord.

Après la Seconde Guerre Mondiale, il faudra à l’appellation plus de temps que ses voisins pour connaître un renouveau. Cependant, depuis le début des années 2000, une reprise de la production principalement en vin blanc tranquille est portée par des vignerons locaux, fiers de la riche histoire du vignoble et de leur savoir-faire ancestral.